Les dangers des nuits blanches
Tout commença lors d'une nuit où j'avais du mal à trouver le sommeil. A l'époque je devais vraiment avoir rien d'autre à faire vu que j'avais plus internet mais je me suis dis "Tiens, si je faisais un petit feu dans ma chambre ?!", ne faites pas comme si ça vous arrivait jamais. Bon évidement, j'avais pas une corde de bois, de l'essence, un briquet et un exctincteur. Non moi j'avais ma petite coupe rudement gagnée au concours de tir à l'arc de la fête du petit village d'Aulnay-les-bois où je m'étais vicieusement inscris dans la catégorie enfant à 13 ans alors que j'étais le plus vieux, de l'alcool à 90°, des allumettes et une boîte du jeu "La course à l'héritage".
Je me suis donc mis au travail, versant allégrement l'alcool dans la coupe susnommée, déposant l'allumette incandescante et admirant le résultat. Sur quoi hop, je chope un bouquin décrivant le règne disparu du grand Cthulhu (le rencontrer ici) puis, finalement fatigué je décide d'essayer de dormir. Reflexe naturel, je veux éteindre le feu, je prends ma flotte, je m'approche et soudain je réalise un truc. Il y a un liquide dans la coupe si j'en verse un autre dessus, ça va déborder et foutre le feu à mon si beau linoléum. Je vérifie mon hypothèse sur l'étiquette de la bouteille. Aie, que faire ? Je vais pas verser ce feu divin chez les voisins ou dans l'évier. Subitement, une idée me vient. On peut éteindre un feu en le couvrant. Ah ouais super, mais avec quoi vais-je couvrir ce feu hein ? Et là bam, deuxième idée géniale, la boîte de "La course à l'héritage" reçue pour le Noël 1999. (Vous vous rappelez, les grosses tempêtes en Bretagne ?) Tiens, je viens de faire une phrase nominale. Je m'empare donc courageusement du couvercle en carton caché dans mon armoire-à-fringues-et-trucs-inutiles et m'approche doucement du brasier infernal. Sur quoi, transcendé par tous les films d'actions qu'un garçon a pu voir à 17 ans et vêtu de mon short d'intérieur révélant ma tendance à l'héroïsme, je le pose rapidement sur le sommet de la coupe et attends de voir le résultat. La guerre du feu revue et corrigée par moi-même donc.
Brûlé aux 30eme degré, il en rigole maintenant dirait Jacques Le Gros.